Le Code de la route s’applique désormais aux conducteurs d’EPDM
Depuis le 23 mars et la publication d’un décret au Journal Officiel, les conducteurs d’engins de déplacement personnel motorisés (EPDM) doivent respecter le Code de la route. Cela concerne principalement les trottinettes électriques, mais aussi les Segway et les hoverboards. Dorénavant, ces engins motorisés sont de plus en plus réglementés afin de réduire les comportements dangereux de certains utilisateurs.
Les panneaux interdisant la circulation à vélo, les feux tricolores avec des silhouettes de bicyclette et les pistes cyclables obligatoires ou recommandées ne sont plus réservés uniquement aux cyclistes. La nouvelle législation vise à normaliser la circulation en ville, notamment sur les grandes routes qui peuvent être dangereuses pour tous.
Des sanctions similaires à celles des cyclistes pour les infractions
Pour chaque infraction commise, les utilisateurs de scooter électrique encourent une amende au même titre que les cyclistes. Bien qu’ils relèvent d’une catégorie distincte, les règles à suivre sont similaires : port du casque obligatoire, équipement approprié, circulation sur les pistes cyclables ou routes sous certaines conditions, interdiction de porter des écouteurs, etc.
Il est rappelé que les conducteurs de trottinettes électriques doivent avoir au moins 14 ans, contre 12 ans auparavant. Dans les grandes villes comme Paris, la régulation est devenue encore plus stricte pour prévenir les accidents et les comportements à risque. Les trottinettes en libre-service ne sont plus autorisées dans la capitale ; seuls les engins personnels peuvent encore y circuler.
La normalisation du Code de la route pour les véhicules motorisés
Le décret ne porte pas seulement des nouvelles contraintes, mais aussi quelques avantages pour les utilisateurs de trottinettes électriques. Avant cette décision, il leur était interdit de passer aux feux rouges, sous peine d’une lourde amende. Avec la nouvelle réglementation, ils pourront désormais franchir les feux rouges tout en cédant le passage aux autres usagers de la route sur certaines sections.
Les panneaux de signalisation ne changeront pas de forme ou de pictogramme, mais incluront maintenant les trottinettes électriques. Ils concernent les interdictions de circuler, l’autorisation de passer les feux rouges en donnant la priorité aux autres usagers, ou encore les panneaux précisant l’application d’une règle/information uniquement pour les cyclistes.
L’Académie nationale de médecine appelle à une meilleure régulation des EPDM
Il y a deux ans, l’Académie nationale de médecine avait souligné que les facteurs de risque liés à cette pratique de micromobilité urbaine étaient principalement liés à la conception des véhicules, au comportement des conducteurs, à l’état des routes et au partage de l’espace public. En mettant en place une réglementation stricte et adaptée aux dispositifs de mobilité personnelle motorisés, le gouvernement souhaite ainsi prévenir les accidents et améliorer la sécurité de tous les usagers de la route.
L’enjeu de la cohabitation entre cyclistes et conducteurs d’EPDM
La mise en place de cette nouvelle législation représente également un défi pour l’harmonie entre les différents modes de transports partageant les mêmes espaces réservés. Cyclistes et conducteurs de trottinettes électriques devront apprendre à se respecter et à partager les pistes cyclables, notamment pendant les heures de pointe dans les métropoles.
Le respect des règles du Code de la route permettra une meilleure gestion du trafic et évitera les comportements dangereux ou imprudents de certains utilisateurs sur les routes.
En conclusion, l’application du Code de la route aux conducteurs d’EPDM est un pas significatif vers une meilleure sécurité routière et une cohabitation harmonieuse entre les différents modes de transport urbain. Les nouvelles réglementations permettront de réduire les risques d’accidents et de responsabiliser davantage les usagers de ces engins électriques.