De nombreuses revendications d’Elon Musk peuvent être immédiatement controversé voire même rejetées. Prenons, par exemple, sa promesse de privatiser Tesla à 420 $ l’action, ce qui s’est avéré être une blague pour amuser sa petite amie. Mais il a peut-être dit la vérité en avril dernier, lors de la Journée de l’autonomie de Tesla, quand Musk a dit que Tesla aurait bientôt une voiture qui pourrait rouler un million de kilomètres. Un article publié ce mois-ci par un groupe de chercheurs de l’Université Dalhousie au Canada décrit justement une telle batterie, et quelques jours après la publication de l’article, Tesla a déposé un brevet correspondant. Vous pouvez consulter l’article en question ici (en anglais)
L’intervalle de temps très court entre l’article de recherche et le brevet de Tesla ne semble pas être une coïncidence. Le groupe de l’Université Dalhousie qui a publié la recherche a conclu une entente exclusive avec Tesla, et l’un des chercheurs, le physicien Jeff Dahn, est inscrit comme inventeur sur le brevet de Tesla.
La conception de la batterie décrite dans l’article publié peut résister à 4000 cycles de charge et d’épuisement complets avec une perte de capacité de moins de 10 % au cours de la durée de vie de la batterie. L’article conclut que cette technologie pourrait produire des batteries qui dureraient plus d’un million de miles pour un véhicule électrique, ou au moins deux décennies si les batteries faisaient partie du stockage d’énergie du réseau.
Selon le compte Twitter d’Elon Musk, la batterie actuellement disponible dans le Tesla Model 3 devrait durer environ 1500 cycles de charge, soit 300,000 à 500,000 miles. Les VE sont encore assez nouveaux sur le marché en général pour que nous n’ayons pas encore vu un nombre important de voitures quitter la route en raison de la capacité réduite des batteries. Nissan affirme que les batteries de sa Leaf, en vente depuis 2010, durent si longtemps que l’entreprise a conçu des plans pour récupérer et réutiliser les batteries lorsque les propriétaires seront prêts à acheter une nouvelle voiture.
Ce type d’autonomie serait utile dans les véhicules commerciaux comme les taxis ou les poids lourds, qui non seulement parcourent des kilomètres plus vite que les véhicules privés, mais qui sont aussi plus susceptibles d’épuiser et de recharger leurs batteries. Tesla indique qu’elle prévoit un semi électrique, dont la production est promise d’ici la fin de l’année 2020.