Un prix attractif… mais pas immédiatement
Depuis plusieurs mois, Renault annonce un prix inférieur à 25 000 € avant l’application du bonus écologique pour sa nouvelle Renault 5 E-Tech électrique. Il semblerait que cette promesse soit tenue, mais avec quelques bémols. En effet, pour bénéficier de ce tarif de base, il faudra se contenter de la version avec batterie de 40 kWh offrant une autonomie de près de 300 km et un moteur de 70 kW. Or, cette version ne sera disponible qu’après quelques mois suivant le lancement commercial du modèle. Renault souhaite ainsi pousser les clients vers des versions plus coûteuses au départ, ceux qui sont séduits par le design de la R5 devront opter pour les options proposées. Quant aux personnes recherchant principalement un bon rapport qualité-prix, elles devront prendre leur mal en patience en espérant que le bonus écologique soit toujours d’actualité. Si c’est le cas, cette R5 pourrait alors être proposée entre 18 000 € et 21 000 €.
Pas d’amélioration de l’autonomie par rapport à la Zoé
Avec cette R5 électrique, Renault change la donne, y compris en termes de motorisation. Plus compacte que précédemment, elle est dérivée de celle de la Mégane et du Scénic récemment élues Voiture de l’année. Pourtant, malgré cette nouvelle génération de véhicules électriques, la R5 ne propose pas de gain en termes de taille. En effet, elle mesure 3,92 mètres de long alors que la Zoé est 16 cm plus longue.
Côté performances, le nouveau moteur se révèle plus puissant, offrant jusqu’à 150 chevaux. Les performances sont également nettement améliorées, avec moins de huit secondes nécessaires pour passer de zéro à cent kilomètres par heure contre neuf virgule cinq secondes pour le modèle le plus puissant de la Zoé.
Si cette dernière proposait un chargeur AC capable de gérer jusqu’à vingt-deux kilowatts d’équipement standard, Renault évoque pour sa R5 un chargeur de seulement onze kilowatts. Pour les charges « rapides » en courant continu, la Zoé se contentait de cinquante kilowatts tandis que la R5 fait beaucoup mieux avec des chargeurs de quatre-vingt voire cent kilowatts, réduisant ainsi considérablement les temps de recharge : il suffit de trente minutes au lieu de quinze pourcent de temps de charge requis par le modèle Zoé, ce qui est plutôt impressionnant en pratique.
Les batteries embarquées sur le véhicule nouvelle génération de Renault
Bien sûr, comparées aux grandes berlines, ces chiffres peuvent sembler quelque peu modestes. Toutefois, sachant que les charges très rapides ont surtout lieu sur autoroutes et compte tenu de l’usage prévu pour une voiture comme la R5, ces coûts supplémentaires auraient été largement inutiles dans 90 % des cas. Par exemple, l’ëC3 peut atteindre jusqu’à cent kilowatts de puissance de recharge en courant continu, à l’instar de la Peugeot E-208.
Un système de recharge bidirectionnelle V2G encore flou
Véritable nouveauté, la recharge bidirectionnelle représente une vraie révolution bénéficiant grandement aux réseaux d’infrastructure électrique. Pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, avec une telle technologie, les voitures électriques deviennent des solutions de stockage d’énergie gratuites ou presque pour les systèmes de réseau électrique. Ce système comprend des tarifs fixes sans tenir compte des heures creuses et pleines, tandis que les calculs de valeur de revente sont basés sur la durée de connexion plutôt que sur les unités d’énergie consommées, ce qui manque un peu de transparence.
