Après 26 ans d’exonération fiscale, les propriétaires de véhicules électriques en Suisse devront payer des taxes à partir de 2024. Cela s’explique par la forte augmentation du nombre de voitures électriques importées dans le pays ces dernières années, passant de 8 000 modèles en 2018 à 45 000 en 2022. Rien que durant le premier semestre 2023, 30 400 nouvelles voitures électriques sont arrivées en Suisse.
Le gouvernement suisse juge l’exonération inutile
Aujourd’hui, avec une part significative de véhicules électriques sur le marché et des prix se rapprochant de ceux des véhicules thermiques, le Conseil fédéral estime que l’exonération fiscale n’est plus nécessaire. La fin de cette mesure fait également partie du programme de relance financière de l’Etat adopté par le Conseil fédéral au début de 2023.
Un manque à gagner fiscal évité
Dans son communiqué, le Conseil fédéral indique que la fin de l’exonération permettra aux consommateurs de bénéficier de prix plus bas sur les véhicules. Si l’exemption avait été maintenue, il aurait pu y avoir une perte de revenus importante au niveau fiscal. Néanmoins, pour Peter Grünenfelder, président de la société d’importation Auto Suisse, il s’agit d’une mauvaise nouvelle.
Quel impact pour les acheteurs de véhicules électriques ?
Selon le site officiel du Conseil fédéral suisse, la fin de l’exemption fiscale devrait entraîner une économie annuelle de 150 millions de francs suisses (CHF). Pour rappel, la taxe en question est de 4% du prix du véhicule. Il est donc probable que les prix des voitures neuves augmentent légèrement suite à cette décision.
D’autres pays suivront-ils l’exemple de la Suisse ?
- La fin des exonérations fiscales pour les véhicules électriques pourrait inciter d’autres pays à revoir leurs politiques d’incitation à l’achat de ce type de véhicules.
- Cela pourrait néanmoins freiner l’élan vers une mobilité plus durable et rendre plus difficile l’atteinte des objectifs climatiques.
Conclusion : un tournant pour le marché des véhicules électriques
La fin des exonérations fiscales pour les véhicules électriques en Suisse marque un tournant dans la politique d’incitation à l’achat de véhicules propres. Si les consommateurs pourraient bénéficier de prix plus bas sur ces automobiles, cette décision pourrait également ralentir la transition vers une mobilité plus durable. Reste à voir si d’autres pays emboîteront le pas de la Suisse et mettront également fin à leurs propres mesures d’exonération.
