Protection et promotion des marques nationales
Le gouvernement sud-coréen a récemment mis en place une nouvelle politique visant à soutenir ses constructeurs automobiles nationaux, Hyundai et Kia. Cette stratégie, qui pourrait être considérée comme protectionniste, permet de protéger ces deux marques des guerres tarifaires et favorise leur position sur le marché des véhicules électriques.
Évolution de la prime écologique
Pour encourager l’industrie automobile du pays, la Corée du Sud a décidé de faire évoluer sa prime écologique. Pour être éligibles à cette aide gouvernementale, les voitures électriques doivent répondre à des critères spécifiques. Selon certaines sources, ce sont justement ces critères qui sont au cœur de la nouvelle politique coréenne concernant les véhicules électriques. L’un des principaux acteurs du secteur, CATL, occupe la seconde place avec près de 34 % de part de marché.
Avec la mise en place de cette nouvelle politique, Hyundai et Kia bénéficieront d’une remise supplémentaire de 2 600 euros par rapport au Model Y de Tesla, un concurrent direct. Cette décision du gouvernement sud-coréen fait écho aux politiques mises en place par Joe Biden aux États-Unis et en Chine concernant les véhicules électriques.
Impact sur l’adoption massive des voitures électriques
Toutefois, il est important de souligner que la pénalisation de voitures électriques moins chères ou plus populaires pourrait ralentir leur adoption en masse dans le pays. Le professeur Park Chul-wan, membre de la Commission présidentielle sur la neutralité carbone 2050 et la croissance verte, estime que cette situation pourrait conduire à une prédominance des modèles haut de gamme, freinant la transition énergétique souhaitée.
Il ne faut pas non plus oublier que l’adoption de véhicules électriques est également liée à d’autres facteurs, tels que les infrastructures de recharge disponibles, l’autonomie des batteries et l’offre de modèles abordables pour les consommateurs.
L’exemple français
En France, les options d’entrée de gamme ne sont pas aussi accessibles que celles proposées par Tesla. Il est vrai que les volumes de production de Hyundai et Kia restent encore inférieurs à ceux de leur concurrent américain, mais ils ne cessent de croître. En outre, le marché français offre également des incitations et des aides financières pour favoriser l’achat de véhicules électriques, ce qui contribue à stimuler la demande.
Conclusion : un scénario protectionniste pour préserver l’industrie nationale
Il semble donc que la Corée du Sud ait choisi de mettre en place une politique protectionniste afin de préserver sa propre industrie automobile. Cela peut être considéré comme une stratégie viable à court terme, mais il est crucial de tenir compte des impacts potentiels sur le marché et l’acceptation des véhicules électriques par les consommateurs.
Enfin, il convient également de souligner que cette approche n’est pas isolée. Les États-Unis et l’Europe ont également adopté des mesures similaires pour protéger leur industrie nationale face à la mondialisation effrénée qui crée des dépendances contreproductives. Il appartient désormais aux gouvernements, aux constructeurs automobiles et aux autres acteurs du secteur de travailler ensemble pour accélérer la transition énergétique tout en préservant une concurrence saine et équitable.