Deux jeunes hommes de 19 ans ont réussi à tromper plus de 1 700 personnes grâce à un site de paiement d’amendes falsifié. Prenant l’apparence de l’ANTAI, ils ont collecté des informations sensibles et causé près de 20 000 euros de dommages.
Détails de l’affaire
En se faisant passer pour l’Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions (ANTAI), les deux individus ont mené une série d’escroqueries par SMS durant près d’une année. Le Parisien a révélé cette affaire le 2 janvier dernier, indiquant que les prévenus comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Paris le 3 avril prochain, lors d’une audience avec reconnaissance préalable de culpabilité.
Le fonctionnement de la fraude
Afin de piéger leurs victimes, les deux escrocs envoyaient des SMS mentionnant une amende impayée. Les destinataires étaient ensuite invités à cliquer sur un lien qui les orientait vers un faux site de l’ANTAI. Là, ils devaient fournir toutes les informations nécessaires au règlement de l’amende – coordonnées bancaires et identité notamment.
- Plus de 1700 victimes recensées
- Environ 20 000 euros de dommages causés
Comment les suspects ont été démasqués
Entre octobre 2022 et juillet 2023, les deux fraudeurs ont collecté plus de 1 700 numéros de cartes bancaires ainsi que les informations d’identité correspondantes. Les enquêteurs ont déterminé qu’ils avaient utilisé un total de 78 numéros pour effectuer des achats sur des sites marchands, causant ainsi 19 000 euros de dommages.
Le 19 décembre 2023, l’un des suspects a été convoqué dans les locaux de la police judiciaire à Paris tandis que l’autre était arrêté chez lui dans le nord de la France. Grâce à une étroite collaboration entre les services de police et les organismes chargés de la surveillance des transactions en ligne, il a été possible de remonter jusqu’à ces individus et mettre fin aux agissements de ce nouveau genre d’escroquerie qui sévit en France : la fraude aux fausses amendes routières.
Conseils pour éviter les arnaques
Il est important d’être vigilant face à ce type de procédé malveillant. Voici quelques conseils pour ne pas tomber dans le piège des escrocs :
- Sachez que les avis de contravention sont envoyés par courrier officiel et non via des messages simples.
- Lorsque vous recevez un e-mail, n’oubliez pas de vérifier l’expéditeur. Si vous recevez un message de l’ANTAI, l’adresse doit être sous la forme « noreply@*.gouv.fr »
- En cas de doute sur l’origine des liens, évitez de cliquer dessus. Il est préférable de passer par les sites officiels pour effectuer vos démarches en ligne.
Cette affaire doit servir d’exemple et rappeler aux internautes que le monde du web n’est pas exempt de dangers. La vigilance reste la meilleure arme contre les escroqueries en ligne.
L’étendue du phénomène
Selon les chiffres publiés en 2021, près de 16 millions de Français ont été victimes d’une action malveillante en ligne au cours des cinq dernières années ; vol d’identité, piratage de données ou encore paiements frauduleux sont autant de pratiques qui se développent rapidement sur Internet.
Avec cette affaire de fausses amendes routières, il est clair qu’il est important de rester vigilant. En effet, avec plus de 4 500 plaintes attribuables à ce type de fraude entre janvier 2022 et octobre 2023, selon une étude du site spécialisé Radins.com, il ne s’agit pas d’un phénomène isolé.
L’essor du numérique facilite certes notre quotidien, mais il est essentiel de prendre conscience des risques et de toujours garder un œil critique sur les sollicitations reçues sur nos différents supports électroniques.