L’autonomie des véhicules en Europe est limitée par rapport aux États-Unis
Alors que les voitures Tesla sont capables de conduite entièrement autonome aux États-Unis grâce à leur système FSD (full self-driving), cette fonctionnalité n’est pas encore tout à fait exploitée dans l’Union Européenne. En effet, en Europe, le niveau maximal autorisé pour la conduite autonome se situe actuellement au niveau 2. Cela signifie que même avec l’option la plus avancée d’Autopilot de Tesla, il est nécessaire de garder les mains sur le volant ou du moins de les replacer régulièrement.
À ce jour, les réglementations européennes limitent considérablement l’utilisation des capacités de conduite autonome, notamment en comparaison avec les normes américaines qui permettent une exploitation complète de cette technologie.
Une évolution favorable des normes européennes d’ici 2025 ?
Selon un document publié le 6 février dernier par la Commission Économique des Nations Unies pour l’Europe (UNECE), il est envisagé de modifier les règles concernant la conduite autonome en Europe d’ici 2025. Si cette évolution se concrétise, elle permettrait aux véhicules autonomes comme ceux de Tesla de bénéficier pleinement des fonctionnalités offertes outre-Atlantique.
Ces modifications pourraient notamment autoriser des manoeuvres telles que le dépassement de véhicules à vitesse réduite, l’approche et la traversée de ronds-points, l’arrêt et l’entrée dans une intersection ou encore la création d’un passage pour les véhicules d’urgence.
Le conducteur devra toujours rester attentif
Toutefois, même avec cette évolution réglementaire, il sera nécessaire pour le conducteur de demeurer vigilant et de pouvoir reprendre le contrôle du véhicule si nécessaire. Le système autonome se chargerait en effet de déterminer le niveau d’attention du conducteur avant de réaliser certaines actions telle qu’une prise de décision.
Si ces critères ne sont pas remplis, la voiture ne serait plus en mesure d’effectuer les manœuvres décrites précédemment. Ainsi, nous sommes actuellement en présence d’une situation qui met en exergue les différences entre les modèles d’autonomie européens et américains.
Expérimentations et potentiel de développement futur en Europe
Récemment, on a observé que Tesla intensifie ses tests de fonctionnalités autonomes près de Tarragona, en Espagne.
Teslanewsfrance a repéré une annonce montrant que Tesla est à la recherche d’un spécialiste des tests FSD. Le choix de cet emplacement n’est pas un hasard : Tarragona abrite un centre d’essai dédié aux systèmes avancés d’aide à la conduite appelé Applus IDIADA.
Entre les phases d’essai, de développement des versions bêta et la mise en disponibilité réelle, l’échéance de 2025 semble réaliste pour imaginer une Europe autorisant une véritable conduite autonome.
Les enjeux politiques et sociétaux
La question de la conduite autonome risque également de s’inviter dans les débats politiques, surtout lorsque l’on observe les problèmes qu’elle peut engendrer aux États-Unis.
En effet, l’autonomie des voitures soulève des questions fondamentales quant à la sécurité routière, au respect de l’environnement, mais également à la responsabilité légale en cas d’accident. Quoi qu’il en soit, il est certain que l’évolution technologique continue de poser de nouveaux défis aux législateurs européens, qui devront adapter leurs normes et règlements en conséquence.
En somme, le futur de la conduite autonome en Europe semble prometteur, avec un potentiel d’évolution majeur d’ici 2025. Toutefois, il sera nécessaire de veiller à mettre en place des régulations adéquates, garantissant la sécurité et la responsabilité des conducteurs et des constructeurs automobiles.