Avec un total de 122 285 immatriculations au premier mois de l’année, le marché automobile français affiche une croissance de 9,24% par rapport à janvier 2023. Cependant, la part des modèles électriques est en diminution par rapport à la fin d’année dernière, passant de 20% à 16,4%. Malgré tout, il convient de voir le verre à moitié plein, puisque ces véhicules ne représentaient que 13,1% du total des ventes en janvier 2023.
Il est important de noter que les effets du nouveau bonus écologique ne se font pas encore ressentir et que les consommateurs profitent encore du bonus de 5000 €. Les prochains mois pourraient donc s’avérer difficiles pour les ventes de voitures électriques.
Top 10 des voitures les plus vendues en France en janvier 2024 : la Tesla Model Y battue par une voiture française
Voici le classement des 10 voitures les plus vendues en France au mois de janvier 2024 :
1. Peugeot 208 : 8372 ventes
2. Dacia Sandero : 6924 ventes
3. Renault Clio : 5834 ventes
4. Citroën C3 : 4985 ventes
5. Peugeot 2008 : 3880 ventes
6. Peugeot 308 : 3832 ventes
7. Toyota Yaris : 3148 ventes
8. Toyota Yaris Cross : 2747 ventes
9. Dacia Jogger : 2570 ventes
10. Dacia Duster : 2499 ventes
Et concernant le top cinq des véhicules électriques les plus vendus en France :
1. Peugeot e-208 : 2178 immatriculations
2. Dacia Spring : 1937 immatriculations
3. Tesla Model 3 : 1623 immatriculations
4. Fiat 500 : 1477 immatriculations
5. Tesla Model Y : 1477 immatriculations
Ces résultats sont à prendre avec des pincettes, d’autant plus que Tesla a connu quelques revers après une année record en 2023. Pour gagner des parts de marché face à ses concurrents, l’entreprise d’Elon Musk n’a pas hésité à adopter une politique tarifaire agressive en baissant plusieurs fois le prix de ses véhicules en 2023.
Frein à l’achat de voitures électriques pour les Français : une étude Deloitte révèle les attentes des consommateurs
Selon une étude réalisée par Deloitte, seulement 9% des Français interrogés souhaitent passer à un véhicule électrique pour leur prochain achat. Pour accélérer les ventes, les consommateurs attendent une baisse significative du prix des voitures sans compromis sur les performances.
40% des Français envisagent encore l’achat d’un véhicule diesel ou essence pour leur prochaine voiture
D’après cette étude, cette année, seuls 9% des Français envisagent un véhicule électrique comme prochain achat, soit 2 points de plus que l’année dernière. En revanche, les véhicules traditionnels résistent encore avec 40% des consommateurs envisageant d’acheter un véhicule diesel ou essence pour leur future voiture, une proportion identique à celle de l’an dernier.
Pour atteindre l’objectif fixé par le gouvernement et les acteurs de l’industrie en 2030, qui vise entre 15% et 20% du parc automobile français composé de véhicules électriques, soit entre 6 et 8 millions d’électriques, il faudra surmonter certains obstacles. Bien que les voitures électriques représentaient 16,8% des ventes en France cette année contre 13,3% l’année dernière, Deloitte estime que nous avons atteint un plateau.
Les attentes des consommateurs en matière de prix et de performances restent élevées
Près de 62% des Français ne souhaitent pas payer plus de 30 000 euros pour leur véhicule électrique, selon l’étude de Deloitte. Les constructeurs doivent donc réduire leurs coûts sans compromettre la qualité et les performances.
Cependant, la baisse des prix s’accompagne souvent de batteries de moindre capacité et donc d’une autonomie réduite. Or, près de 80% des Français souhaitent une autonomie supérieure à 400 kilomètres sans variations extérieures, souligne l’étude Deloitte.
Avantage pour les constructeurs chinois ?
Parmi les autres éléments mis en lumière par cette étude, on peut noter la montée en puissance des critères environnementaux lors de l’achat, qui occupent désormais la deuxième place derrière le coût du carburant. De plus, l’attirance des consommateurs pour les marques chinoises se confirme, grâce à une offre de véhicules abordables et performants.
Pour parvenir à une transition réussie vers les voitures électriques, il faudra donc répondre aux attentes des consommateurs, tout en tenant compte des défis économiques et environnementaux que pose cette mutation du secteur automobile.