La notion d’équilibre de l’empreinte carbone pour un véhicule électrique dépend de plusieurs éléments, tels que la source d’énergie utilisée pour produire l’électricité, la taille de la batterie, mais aussi et surtout le processus de fabrication du véhicule. En général, les véhicules électriques compensent leur empreinte carbone plus rapidement que les véhicules à essence en raison de leur efficacité énergétique et surtout de l’absence d’émissions polluantes lors de leur utilisation. Cependant, il faut souligner que la production d’un véhicule électrique nécessite plus d’énergie et de matériaux pour la fabrication des batteries qui doivent être extraites des quatre coins du monde.
50% d’émissions polluantes en plus pour la production d’un véhicule électrique
Si nous nous étions déjà posé cette question auparavant, aujourd’hui on se demande exactement combien de temps il faut pour que la production d’un véhicule électrique soit rentable en termes d’empreinte carbone. Cette interrogation nécessite de prendre en compte plusieurs paramètres et fait l’objet de nouvelles études sur ce sujet.
Selon les chiffres de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), produire un véhicule électrique représente 50% d’émissions polluantes en plus par rapport à un modèle traditionnel.
La batterie est un facteur majeur dans cette équation
Une grande partie de l’empreinte carbone d’un véhicule électrique provient de la fabrication de sa batterie. Celle-ci nécessite que les constructeurs extraient des minéraux rares de partout dans le monde. Actuellement, il existe trois types de batteries les plus courants : LFP, NMC et NCA.
Toutefois, il convient de noter qu’avec l’amélioration de la technologie des batteries et des processus de production plus durables, le temps nécessaire pour compenser l’empreinte carbone diminue. Bien sûr, un véhicule électrique aura toujours un meilleur bilan carbone qu’un modèle traditionnel. La question est simple : une fois produit, il n’émettra aucune émission polluante comparé à un moteur à combustion qui polluera tout au long de sa vie.
Selon Jarod Kelly, ingénieur analyste systèmes au groupe d’analyse des systèmes de véhicules de la Bibliothèque nationale Argonne, c’est après avoir parcouru 70 000 kilomètres avec un véhicule électrique que son empreinte carbone de production est compensée. On peut donc penser que la pollution engendrée par la création d’un véhicule électrique s’amortit progressivement au fur et à mesure que celui-ci parcourt plusieurs dizaines de milliers de kilomètres.
Rentabilité atteinte après 15 000 à 70 000 kilomètres
D’après les chiffres de l’Ademe, la production d’un véhicule électrique représente 50% d’émissions polluantes en plus par rapport à un modèle traditionnel. Cependant, il est important de considérer les spécificités locales pour évaluer la compensation de l’empreinte carbone dans le contexte de chaque pays.
Dans un pays comme la France, où l’électricité est moins carbonée et avec un véhicule équipé d’une batterie inférieure à 60 kWh, cette rentabilité en termes d’empreinte carbone serait atteinte après seulement 15 000 km parcourus, soit nettement moins que les 70 000 km mentionnés précédemment.
Perspectives d’amélioration
Il est essentiel de continuer à travailler sur l’optimisation des processus de fabrication des véhicules électriques et de leurs batteries, afin de réduire encore davantage leur empreinte carbone. De plus, les consommateurs doivent être informés sur l’origine de l’énergie utilisée pour alimenter leur véhicule et choisir des sources d’énergie renouvelable autant que possible pour accélérer la compensation de l’empreinte carbone.
Malgré une production qui génère plus d’émissions polluantes, les véhicules électriques ont la capacité de compenser rapidement leur empreinte carbone au cours de leur utilisation quotidienne. Avec des améliorations continues dans la technologie des batteries et des modes de production durables, il est probable que la transition vers les véhicules électriques sera bénéfique pour notre environnement à long terme.
cet article fait la même erreur habituellement admise que le mix énergétique est une constante, et que donc l’émission de co2 d’un v.e dépend de ce mix…mais c’est faux..la production decarbonee n’atteignant qu’une part de la production totale, toute augmentation de la production diminuera la part relative du decarboné ..la part absolue restant la même..tant qu’on ne produira pas du decarboné en suffisance pour produire l’électricité actuelle plus la future pour remplacer les 80 % d’énergie fossile, ben, ça ne servira…à rien